Élever son enfant en lui donnant les bonnes ressources pour bien grandir et devenir un adulte épanoui implique de lui laisser révéler son plein potentiel, sans le restreindre. Facile à dire, pas toujours facile à faire… Nous répétons tous des phrases sans vraiment faire attention à leur signification, explicite ou cachée, et à l’impact qu’elles ont sur notre enfant. Et pourtant, elles peuvent changer toute une vie. Alors comment éviter de transmettre des croyances limitantes à son enfant ?
D’où viennent les croyances limitantes ?
Je ne suis pas assez bien, je n’y arriverai jamais, je ne mérite pas ce qui m’arrive… Les adultes sont plein de croyances et ne le savent pas. Pour la plupart, c’est la vérité, mais c’est en fait leur réalité qui a été construite depuis des dizaines d’années, depuis leur plus jeune âge.
Durant l’enfance, tout notre système est en pleine construction. Nous ingérons ce que nous vivons à une rapidité incroyable. C’est tout un système de programmation qui se bâtit, dont les bases s’ancrent avant 7 ans.
Les dires et agissements des figures d’autorité (parents, grands-parents, enseignants…) ont énormément d’importance, car elles viennent de personnes de référence et sont répétées souvent. Ces paroles et actions, en apparence bénignes, créeront donc le système de croyances que l’enfant emportera avec lui tout au long de sa vie.
Exemples de phrases à éviter de dire à son enfant
Voici quelques exemples de phrases récurrentes pouvant créer des croyances limitantes :
- Les descriptions : « tu es timide » → cela va le définir comme tel sans lui laisser la possibilité d’être autrement.
- Les ordres : « tais-toi » → il peut interpréter « je ne peux pas m’exprimer, je ne dois pas me faire remarquer, je ne peux pas dire ce que je pense ».
- Les conditions : « si tu fais ça, ça fera plaisir à maman » → il comprendra « je dois faire plaisir aux autres pour exister ».
- Les dictons transmis de génération en génération : « il faut souffrir pour être belle », « l’argent ne tombe pas du ciel », « on ne peut pas tout avoir dans la vie ».
Même si elle est partagée par plusieurs personnes, une croyance reste personnelle. Elle représente notre réalité qui nous est propre et non une vérité. Les croyances ne sont pas basées sur la logique. D’où l’importance de développer l’esprit critique de son enfant pour cultiver son plein potentiel.
Si certaines croyances peuvent être stimulantes, d’autres sont limitantes. En effet, répéter à un enfant qu’il est capable va plutôt le motiver, l’encourager et lui donner confiance en lui. Par contre, en lui faisant passer le message qu’il n’y arrivera pas, qu’il a besoin d’aide, qu’il ne sait pas se débrouiller, l’impact sur lui sera plutôt limitant.
Pourquoi limiter son enfant ne l’aide pas à bien grandir ?
Chaque action ou phrase répétées a une conséquence.
Si vous dites régulièrement à un enfant qu’il fait mal les choses, même si votre intention n’est pas mauvaise, il croira qu’il n’est bon à rien. Parfois, il n’y a même pas besoin de parler. Si vous faites tout à sa place, il croira qu’il est incapable de faire les choses par lui-même. En grandissant, il gardera cette idée en tête et se pensera réellement incapable. Adulte, il aura du mal à prendre des initiatives, aura peur de mal faire, se sentira diminué par rapport aux autres et manquera de confiance en lui.
Pour aller un peu plus loin, je vous conseille de lire l’article Comment nos pensées influencent notre réalité.
Les croyances limitantes inhibent le développement du plein potentiel d’un enfant. Il aura l’illusion de prendre ses décisions avec rationalité, alors qu’elles sont déjà programmées dans son cerveau. Si l’on veut lui donner toutes les chances de s’épanouir dans la vie et être maître de ses choix, alors il est impératif de faire taire ces pensées parasites.
Comment éviter de transmettre des croyances limitantes à son enfant ?
1 - Prendre conscience des croyances limitantes qu’on transmet à son enfant
Comme on vient de le voir, certaines phrases ont un impact sur toute la vie d’un enfant. Mais il n’est pas toujours facile de choisir les bons mots. Il nous arrive de dire des choses qui le desservent sans même le savoir.
La première étape est donc de prendre du recul et de remettre en question les messages que l’on fait passer. Est-ce que cette phrase a vraiment du sens ? Est-ce ce type de message que je veux faire passer ? Est-ce une vérité absolue ? Est-ce qu’elle peut créer une croyance limitante ?
Alors bien sûr, on ne peut pas tout éviter. Il y aura toujours des phrases maladroites, des mots mal utilisés, mais l’objectif est de faire de son mieux et de savoir se remettre en question. S’interroger sur les messages que l’on fait passer à son enfant est le premier pas à faire.
2 - Bannir les phrases limitantes
Une fois les croyances limitantes identifiées, on peut agir dessus en modifiant notre façon de communiquer et en trouvant un message stimulant plutôt que limitant.
Attention aux phrases dites sur le ton de la plaisanterie qui peuvent paraître sans conséquence et pourtant avoir un effet.
Il nous arrive aussi d’avoir des comportements qui ancrent des croyances limitantes sans même les avoir prononcer. Lorsqu’on ne laisse pas son enfant se débrouiller, essayer par lui-même, on lui fait passer le message qu’il n’est pas capable. Lorsqu’on coupe systématiquement la parole à son enfant, on lui envoie la croyance qu’il n’a pas le droit de parler ou que ce qu’il dit n’est pas intéressant.
Au-delà des phrases, adapter son comportement et ses actions est donc aussi important.
Et que dire de ces dictons que l’on répète depuis toujours sans vraiment prendre le temps d’analyser ce qu’il y a derrière ? Qui a décidé qu’il faut souffrir pour être belle ou qu’il faut travailler dur pour réussir ou encore que la vie est difficile ? Si on s’attarde un peu sur ces phrases, est-ce qu’elles amènent réellement quelque chose de positif ?
3 - Éviter de conditionner son enfant avec nos peurs et nos envies
En tant que parent, on a envie de protéger son enfant. Puisqu’on ne veut pas qu’il vive d’expériences négatives, on va le guider pour lui éviter de souffrir, d’échouer…
Mais toutes ces embûches le font grandir et participent au bon développement de sa personne, de son caractère, de sa capacité à réagir, à s’adapter et à trouver des solutions. Alors on ne va évidemment pas pousser son enfant dans le trou, mais on va lui apprendre à l’anticiper, à se poser les bonnes questions et à trouver comment en sortir s’il est tombé dedans.
De même, si on lui fait passer nos envies pour les siennes, comment lui donner son plein potentiel ? Il vivra notre vie, nos rêves et non les siens.
Pour conclure : développer des pensées positives pour votre enfant
Aider son enfant à développer son esprit critique et lui permettre d’envisager qu’il a les cartes de sa vie en main est un des plus beaux cadeaux que l’on puisse lui faire.
En ne le programmant pas dans une direction avec des messages limitants, il sera libre de développer son plein potentiel et de s’épanouir.
Alors, si vous voulez lui faire ce joli cadeau, quelle croyance limitante allez-vous supprimer ?
Pour aller plus loin, vous pourriez être intéressé par lire l’article : comment changer une pensée.
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