Chacune de nos journées est rythmée par une succession d’événements, pour certains que l’on va vivre agréablement, pour d’autres moins. Et il faut bien le dire, on a plutôt tendance à penser que quand quelque chose ne va pas bien, c’est à cause d’événements extérieurs… Nous serions alors des victimes sans pouvoir. Effectivement, il est plus facile de mettre la faute sur notre patron, notre conjoint ou sur la météo… Pourtant, êtes-vous vraiment sûr de n’avoir aucun pouvoir dans vos situations de vie ? Ne pensez-vous pas que nos pensées influencent la réalité ?
Nos pensées ne sont pas universelles : petit exemple
Pensez-vous que tout le monde vit un même événement de façon identique ?
Prenons trois personnes à qui un ami demande de l’aide pour son déménagement ce week-end, alors qu’elles ont déjà prévu quelque chose. On peut imaginer qu’une première personne pourrait être joyeuse, une seconde agacée, la dernière gênée. L’événement est pourtant le même…
Quelle est donc la différence entre ces trois personnes ? ⇒ La pensée qu’elles ont à propos de cette circonstance.
- La première pourrait avoir comme pensée : « C’est cool, ça va nous permettre de passer un moment ensemble et de bien rigoler, tant pis pour ma sortie, je l’annule ». Cette pensée lui fera alors ressentir de la joie, de l’excitation.
- La deuxième pourrait penser : « J’ai pas que ça à faire, il croit quoi, que je ne fais rien de mes week-end ? ». Avec cette pensée, elle sera probablement agacée.
- Quant à la troisième, elle pourrait se dire : « Mince, ça m’embête d’annuler ma sortie mais ça m’embête aussi de ne pas pouvoir aider mon ami ». Cette personne ressentira peut-être de la gêne, de l’indécision.
Pour un même événement, la pensée peut être différente selon les personnes. Et cette pensée dépend de beaucoup de facteurs directement liés à l’individu (son vécu, ses croyances, ses besoins, ses valeurs…).
Nos pensées ne sont pas des vérités : la boule à facettes
Choisir ses pensées et ses émotions
Chaque événement peut être imagé comme une boule à facettes (celle que l’on voit dans les boîtes de nuit #saturdaynightfever 😉). La boule représentant l’événement, les facettes représentant les pensées, il y a autant de façons d’interpréter un événement que de facettes sur cette boule.
Chacun de nous peut choisir, parmi toutes ces facettes, celle sur laquelle il décide de mettre la lumière, donc choisir la pensée qu’il veut avoir face à un événement. C’est un choix pas forcément conscient, car très automatique. Toutefois il vient toujours de nous-même. Et puisqu’il vient de nous, nous avons la main dessus.
Après la pensée vient l’émotion. Donc selon la pensée que l’on choisit, l’émotion qui en découlera sera différente, comme vu dans le petit exemple juste avant. Donc si on peut choisir sa pensée, on peut choisir son émotion. Et c’est une bonne nouvelle ! Ça veut dire qu’on a toutes les cartes en main.
Les émotions primitives : petite exception
Il arrive parfois que des émotions se déclenchent instinctivement, avant même la pensée. Ce sont les émotions primitives. Par exemple, j’entends un bruit tonitruant, je vis une émotion de peur, puis vient la pensée « cours, il y a danger » ou « tout va bien, ce n’est que le voisin qui joue de la trompette ». C’est ce qui se rapproche le plus des émotions dont nous avons héritées de nos lointains aïeux. Ces émotions primitives existent toujours mais sont proportionnellement moins présentes de nos jours.
On peut tout de même noter qu’après une émotion primitive, la pensée qui lui succède génère encore une émotion. Si l’on pense « cours, il y a danger », il y a de fortes chances que l’émotion de peur soit réitérée. Par contre si l’on pense « tout va bien, ce n’est que le voisin qui joue de la trompette », la nouvelle émotion ressentie se rapprochera probablement du soulagement (ou peut-être de l’agacement 😉). Je vous jure que je n’ai pas de voisin qui joue de la trompette !
Mais de nos jours, dans la majorité des cas, nous créons nos émotions avec nos pensées.
Nos pensées génèrent nos résultats : le modèle de Brooke
Comme nous l’avons vu dans l’article précédent sur les émotions, l’émotion est là pour nous faire agir. L’émotion déclenche l’action (ou l’inaction).
Et nous avons tous pu remarquer, je pense, que nos actes ont des conséquences (plus ou moins agréables).
Pour schématiser cet enchaînement logique de 5 étapes, Brooke Castillo (coach américaine) a posé un modèle en 5 lignes afin de pouvoir y transposer facilement toute problématique…
- C : Circonstance
- P : Pensée
- E : Emotion
- A : Action
- R : Résultat
Quelques petits détails sur ces 5 lignes :
- La circonstance : C’est une phrase qui décrit l’événement sur lequel nous n’avons pas le contrôle. Quelque chose d’extérieur à nous, qui doit être neutre, factuelle, sans aucun jugement. Personne ne peut dire le contraire.
- La pensée : C’est la phrase que l’on a dans la tête à propos de cet événement. C’est NOTRE interprétation de la circonstance.
- L’émotion : C’est le mot qui décrit ce que l’on ressent.
- L’action : C’est ce que l’émotion nous a amené à faire (ou ne pas faire : inaction).
- Le résultat : C’est la conséquence de nos actions ou inactions. En général, le résultat confirme notre pensée de départ.
Chaque situation de vie peut être transposée dans ce modèle. Prenons un exemple pour mieux comprendre. Comme les vacances d’été sont là et au vu du temps assez indécis, je pense que cet exemple pourra peut-être parler à certains… :
C : Je suis en vacances et il pleut
P : « Et voilà, pour une fois que je pars, il fait un temps pourri, je ne vais rien pouvoir faire »
E : Frustration
A : Je reste enfermée dans mon logement et je peste contre le temps et l’adversité
R : Je ne profite pas de mes vacances, je suis désagréable avec ma famille (et ça me confirme que mes vacances ont été gâchées par le mauvais temps)
Ce modèle est un « outil » très simple, qui permet de transposer une situation sur papier et voir plus clairement l’enchainement des étapes. Cet outil fait partie du guide des 11 outils rapides et efficaces pour être plus épanoui au quotidien. Si vous voulez recevoir le guide gratuitement, c’est par ici.
En résumé
Les résultats que vous observez dans votre vie découlent de vos pensées. Or, vous avez la main sur celles-ci, alors que vous ne l’avez pas sur les événements extérieurs (le temps qu’il fait, les embouteillages, les comportements d’autrui…). Sauf peut-être si vous avez des super pouvoirs ! 😄
Alors pourquoi ne pas commencer, dans un premier temps, à prendre conscience de vos pensées ? Puis, dans un deuxième temps, essayer de les changer pour mieux vivre au quotidien ? Pour cela, la prochaine étape est d’aller jeter un œil à : Comment changer ses pensées.